Article tiré du site Internet http://www.nantes.fr/saint-jacques-de-pirmil

L'Eglise Saint-Jacques de Pirmil

 

Rare monument de l'époque romane, construit en 1108, si l'on s'en tient à l'inscription en chiffres arabes de facture récente située au sommet de la grande arcade du sanctuaire, sur la clef triomphale d'une arcade ogivale qui sépare le transept du choeur.

Edifiée sur les ruines d'un sanctuaire plus ancien, l'église Saint-Jacques fut restaurée par l'architecte Théodore Nau en 1850.

En 1484, comme en atteste une inscription en majuscules qu'on lisait autrefois au-dessus de la porte de l'église, l'évèque de Dol-de-Bretagne, Mgr Thomas James, entreprit une grande restauration d'une partie de l'église et de la façade ornée de deux statues, qu'il précède d'un porche auquel une triple arcade donnait accès.

A l'intérieur, les chapiteaux romans sont supprimés et la rangée d'arcatures en façade fait place à une fenêtre de style flamboyant.

La présence plus ancienne d'un monastère bénédictin à Pirmil, vers la fin du XIème siècle, pourrait bien expliquer la fondation de la chapelle du prieuré de Pirmil et de l'église Saint-Jacques.

Le 25 mai 1791, l'ancienne chapelle du Prieuré de Pirmil devint église paroissiale et passa de Saint-Sébastien à Nantes.

Le système ogival dans les voûtes et l'art aigu dans les grandes arcades, la forme étroite et longue des fenêtres dont la terminaison est en plein-cintre, l'évasement intérieur de leur baie... tout indique que l'église est une œuvre de transition entre le roman et le néogothique : elle tient du plein-cintre par ses ouvertures et de l'ogive pour ses arcades.

Les colonnes élancées, détachées aux deux tiers des piliers, ses chapiteaux dont la corbeille laisse échapper des feuilles d'acanthe et d'artichaut, ses figures fantastiques sont d'inspiration gothique.

L'église a une forme de croix latine composée de : la nef principale de trois travées (longue de 40 mètres sur 7 mètres de large), un choeur profond et le transept à deux absidioles (l'abside dont le chevet est circulaire est à pans au dehors, et circulaire à l'intérieur).

Chaque aile du transept a une chapelle semi-circulaire au Levant. L'abside majeure est éclairée par trois fenêtres plein-cintre, longues et couronnées d'un cordon à l'intérieur et de deux colonnettes à l'extérieur. De chaque côté du choeur, une fenêtre et une arcature plein-cintre sont encadrées dans une arcature ogivale.

Chaque aile est éclairée par trois baies plein cintre placées au dessus de l'abside, à l'extrémité du bras de la croix et au couchant. Les voûtes sont en tuf avec des arcs doubleaux et arceaux  de forme ogivale.

La nef voûtée d'ogives bombées à une branche est éclairée par six fenêtres plein cintre dont l'archivolte interne repose sur deux colonnettes. Un petit clocher surmonte le transept. Au nord, le choeur et les absides sont issus de la construction primitive, avec maçonnerie en calcaire pour l'extérieur du choeur et de l'abside, et moellons bruts pour le reste.

 

La façade a été refaite en 1843 avec le parement extérieur du sud de la nef et du transept. Théodore Nau a conçu la façade, avec au premier plan une porte romano-ogivale entre deux arcatures plein cintre, et six arcatures plein cintre qui remplissent une partie du fronton au second plan. Les ouvertures de façade sont décorées d'archivoltes et colonnettes. Sur le tympan de la porte, un bas-relief fait référence aux quatre évangélistes figurés par l'ange, le boeuf, l'aigle et le lion.

Sont antiques le chevet, le transept et ses deux chapelles. Le chevet est de style roman ancien.

La façade de style néogrec, est formé d'un fronton triangulaire dont la base repose sur quatre colonnes.

Face au monument consacré à l'adoration et à la prière se présente l'entrée de l'hospice du XIXème siècle, venu remplacer l'ancien hospice du Sanitat fondé en 1532.

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