Soirée sur les abus sexuels dans l’Église.

 

2019 06 30 abusr

 

Vendredi 14 juin, à la Sainte Famille, nous nous sommes rassemblés en Église pour libérer la parole et réparer notre Église, autour du drame des abus sexuels perpétrés par des ministres ordonnés sur des mineurs.

En tant que pédopsychiatre et membre de la cellule d’écoute et d’accompagnement des victimes, j’ai évoqué la clinique et les conséquences parfois très lourdes de ces abus sur les victimes, afin de pouvoir libérer la parole de certaines victimes dans l’assemblée, ce qui fut le cas en petit groupe, puis j’ai parlé des profils des abuseurs avant de donner quelques éléments sur le terreau favorable de ces abus : le cléricalisme.

Nous avons pu accueillir la parole forte, éprouvée et pleine d’espérance d’une victime qui a accepté de témoigner.

Nos échanges en petits groupes puis tous ensemble ont pu permettre l’expression d’un grand nombre en simplicité et vérité, ainsi que la prière communautaire.                                                                                                Pierre Falala

Voici l’adresse pour contacter la cellule d’écoute de notre diocèse : Paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Seigneur, nous t’offrons nos partages de ce soir. Nos blessures sont Ta blessure, Seigneur. Tu nous donnes Ton Amour en abondance pour nous reconstruire et guérir ce qui est blessé ...  Jean-Louis G

 

Créée à l’initiative de la Conférence des évêques de France en 2018, la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE) lance un grand appel à témoins.

tel : 01 80 52 33 55.  Courriel : victimes@ciase.fr  Adresse : Service CIASE – BP 30 132 – 75525 Paris cedex 11
https://www.ciase.fr

Anonymat préservé et données recueillies traitées avec toutes les garanties requises. Merci à toutes celles et ceux qui répondront à cet appel. Ce qui fait que les victimes le demeurent et que les abus perdurent, c’est le silence. Ensemble nous devons trouver la force de le briser.

 

Des témoignages :

J'ai beaucoup aimé le climat de liberté et de vérité, la simplicité. Nous étions là ensemble, laïcs, prêtres, diacres, en fraternité, à égalité, et pouvions, apporter chacun et chacune  notre témoignage. C'était très fort, très consolant, comme un baume. Je retiens ce témoignage bouleversant de quelqu'un qui a été victime d'abus de la part d'un prêtre qui a pu dire combien il restait marqué, plusieurs dizaines d'années après et en même temps le chemin de guérison, de restauration qu'il a vécu, grâce à l'accueil de sa parole, de la part d'un évêque, d'un prêtre, d'un psychiatre... Nous avons pu exprimer combien ces événements si douloureux nous invitent tous à une conversion profonde : ils nous invitent à être plus vrais, plus humbles, à nous ancrer davantage dans la prière personnelle et communautaire. C'est la fraternité  vécue en Christ, par lui avec lui et en lui qui nous guérira, qui guérira l'Eglise de ses blessures. Telle est ma conviction et mon espérance, après cette soirée. La soirée a passé beaucoup trop vite... C'est une étape sur un chemin à poursuivre. Le temps convivial proposé ensuite autour du verre de l'amitié à ceux qui pouvaient s'attarder un peu a été très important aussi.                                                                          Marie-Hélène

Intéressante et positive cette soirée. Car chacun a pu s’exprimer librement, même sur un sujet délicat en cette période éprouvante pour notre Église. Alors m’est venue en mémoire cette courte phrase de l’Évangile de St Jean (8/32) : «  la vérité vous rendra libres ». C’est dans cette recherche de la vérité que nous avons trouvé ce soir une liberté de parole, et sans doute plus encore, une libération intérieure. De tout cela, nous rendons grâce à Dieu et les uns aux autres.                                                                                                                                    François

Jean Louis Maura nous a dit sa Joie d’être prêtre. Il nous a dit qu’il ne se sentait pas seul, qu’il avait sa famille (petits et grands), des groupes auxquels il était rattaché, tout avec un sourire qui disait tout. Puis, à son tour, Bernard, avec des mots peut-être différents nous a redit la même chose. Au temps de prière de la fin, ce qui m’est venu est le mot "MERCI" : merci Seigneur d’avoir donné à l’AEP l’idée de cette soirée. Merci aussi à tous ceux et celles qui se sont investis pour cette soirée sereine, pleine d’écoute, de partage. Merci Seigneur de mettre au cœur de chacun ces qualités d’écoute, de service de l’autre. Je suis rentrée à la maison avec le cœur rempli de Joie et en me disant que nous étions capables de la reconstruire cette Église qui sait être écoute, service ! Il faut  le vouloir et se mettre en route. Merci pour cette initiative.                                                  

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