La nomination des évêques

C'est au pape et à lui seul qu'il appartient de nommer les évêques. La décision finale est précédée d'une longue et minutieuse procédure de sélection. Les évêques de chaque province ecclésiastique se retrouvent pour échanger sur les prêtres de leur connaissance qu'ils estiment aptes. Ils doivent avoir "une foi solide, de bonnes mœurs, la piété, le zèle des âmes, la sagesse, la prudence et les vertus humaines, ainsi qu'une bonne renommée", être âgé d' au moins 35 ans, être prêtre depuis cinq ans, disposer de connaissances théologiques approfondies et posséder au moins la licence en théologie. Une note recommande aussi de considérer "le sens social, l'aptitude au dialogue et à la collaboration, la compréhension des signes des temps, le souci louable de demeurer impartial..." Puis le nonce apostolique, dresse une liste de trois noms (la terna) ensuite transmise à la Congrégation pour les évêques, à Rome qui établit un dossier puis transmet au pape. Celui-ci, avant de prendre sa décision, peut demander un complément d'enquête, voire refuser l'ensemble des candidats proposés. Quand son choix est arrêté, la nomination est communiquée par le nonce à l'intéressé, qui peut éventuellement refuser. Auquel cas le processus reprend depuis le début !

En France, l'État garde un droit de regard "au point de vue politique" mais non veto : le Saint-Siège n'entend pas se lier, même s'il se reconnaît une obligation morale de ne pas procéder à une nomination contre laquelle le gouvernement français aurait une objection légitime.    

            D'après un article du journal La Croix