1 – Effort d’accueil à tous, surtout à ceux qui se sentent loin de l’Église.

Ainsi ont été constituées ou renouvelées des équipes de laïcs pour accompagner

tous ceux qui viennent frapper à notre porte pour des baptêmes (enfants – jeunes –

adultes), des mariages, des obsèques, des visites aux malades.

2 – Effort de proximité avec les défavorisés de la vie, proximité avec les

quartiers populaires (groupe Présence Chrétienne au Clos Toreau), ouverture

d’un local d’accueil et de rencontres, rue Douineau : « Béthel », constitution un peu laborieuse d’un Pôle Solidarité, communautés religieuses très présentes à la vie

des gens de leur quartier …

3 – Effort de communication : une équipe s’est formée pour repenser et

rajeunir le bulletin paroissial, concevoir une plaquette présentant notre paroisse,

créer un site internet et faire paraitre une Newsletter.

4 – Effort de Ressourcement de notre Foi : là encore des laïcs ont pris en

 mains diverses formations : Ressources, Premiers pas dans la Bible, groupe‐débat…

Au bout de ces efforts, quels résultats ?

Evaluation difficile sans doute, parce que ces résultats ne sont pas de l’ordre de la performance mais de la transformation des personnes, de nos liens les uns avec

les autres. En tout cas, mêlé à ce déploiement d’efforts, j’ai ressenti souvent un

grand bonheur, une grande chance de travailler avec vous. Si je me suis tant plu

au milieu de vous, c’est que j’y ai vécu beaucoup de richesses.

 Richesse de participer à une ruche bourdonnante : plus de 300 « ouvrières (ers) » discrètes s’activent pour faire vivre les divers services paroissiaux.

 Richesse de collaborer avec des laïcs pleins de créativité, notamment dans les célébrations à l’église avec les enfants et les parents, dans les fêtes et les temps

 forts. Je trouve cette créativité dans la liturgie capitale.

 Richesse de travailler avec des chrétiens qui n’ont pas peur d’innover.

Ainsi, face au vieillissement des prêtres, notre diocèse a proposé une voie

 nouvelle. Plutôt que d’additionner plusieurs paroisses sur les épaules d’un même

curé, que des chrétiens reçoivent la charge d’animer leur paroisse (sans curé,

mais avec un prêtre qui soutient). Je reconnais que cette perspective m’a donné

comme un nouvel élan et c’est un bonheur pour moi que les chrétiens (l’E.A.P) aient accepté de se lancer dans cette aventure : un vrai défi.

 Richesse de côtoyer des laïcs qui bousculent leur vie pour répondre aux

besoins de l’Église : des adultes qui assurent l’animation des services paroissiaux,

 mais aussi des mères de famille qui consacrent du temps ‐souvent bénévoles,

 parfois heureusement rémunérées un peu – à cette priorité : la jeunesse

(enfants et leurs parents, collégiens, lycéens, mouvements

de jeunes et d’enfants), des pères de famille qui répondent à des appels

 peu ordinaires comme le diaconat permanent. Guy Rousseleau a ouvert une voie

 qui, j’espère, sera suivie par d’autres.

 

Ces richesses n’empêchent pas d’être lucide sur les fragilités de nos communautés.

Ce qui est surprenant et au fond totalement neuf avec l’Évangile, c’est que nos

 limites, loin de nous abattre, nous provoquent à plus de confiance et à un lien plus profond et plus personnel avec Jésus, le véritable maître d’oeuvre. Et s’appuyer

sur lui nous projette en avant, comme les apôtres qui étaient loin d’être des gens exceptionnels mais qui ont pourtant enflammé le monde malgré leurs faibles

moyens. Ma joie, c’est que vous puissiez dire avec moi les mots de Pierre :

« Seigneur, à qui irions nous ? Tu as les paroles qui font vivre ! »

                                                                                        Jo POTIRON

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