ÉDITO -- Prendre le cap…

Nous avons vécu un nouveau dimanche de rentrée. Dans la plupart des paroisses, c’est devenu une habitude au sortir de l’été, au moment où les activités reprennent leur rythme de croisière. Au moins, ceux qui arrivent, et c’est mon cas, ne sont pas trop dépaysés. Et c’est pour eux l’occasion de se faire connaître et de découvrir leur nouvelle paroisse. Quelle chance lorsqu’ils trouvent une communauté accueillante et attentive à leur faire une place.

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Les dimanches de rentrée sont aussi l’occasion de reprendre le cap. Si nous prenons la peine de nous retrouver en paroisse, c’est pour accueillir l’évangile, en vivre, en témoigner.  C’est bon de se rappeler cette visée essentielle, pour qu’elle donne sens à toutes nos activités paroissiales. Certaines années, un aspect en est particulièrement souligné. J’ai été heureux, en arrivant, de découvrir que nos deux paroisses avaient décidé de mettre l’accent sur la « fraternité ». Notre évêque, dans sa lettre du mois de mars, a rappelé combien c’était une dimension constitutive de la vie en Église. Il ne s’agira sans doute pas de créer de nouvelles activités, mais plutôt de vivre mieux ce que nous faisons, afin de goûter et de témoigner « qu’il est bon, qu’il est doux pour des frères de vivre ensemble et d’être unis » (Psaume 132).

Les dimanches de rentrée permettent aussi de rendre plus visibles les services dont une paroisse a besoin, et les personnes qui en assurent le fonctionnement. Cela aussi est intéressant pour les nouveaux venus, mais c’est aussi une bonne chose pour les habitués.  Chacun peut en effet y entendre l’appel lancé à toutes les bonnes volontés. Bien sûr, tout le monde n’a pas l’opportunité ou le temps de grands engagements paroissiaux. Mais chacun peut apporter sa part en portant l’effort de tous dans sa prière et en répondant « présent » aux grands rendez-vous de la paroisse, à commencer par celui de la messe dominicale.

Avoir le souci de notre paroisse, ce n’est pas se désengager de la vie du monde. C’est, bien au contraire, y trouver, auprès du Christ, une orientation et des forces pour y prendre activement notre place.  Notre humanité fait face aujourd’hui à d’énormes défis. Avec le Pape François, croyons que nous avons, chrétiens, des ressources propres, celles de l’Évangile, pour contribuer, si modestement que ce soit, à relever ces défis, ne serait-ce qu’en mettant en valeur la fraternité.

Bernard HERVOUET

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