ÉDITO -- « ROULEZ JEUNESSE ! »

Chaque début d’année pastorale, le souci des jeunes prend une place importante dans la réflexion de nos deux paroisses. Ils se sont retrouvés pour une veillée et un temps fort, fin août. Ils sont sollicités pour se lancer dans un parcours confirmation. Les collégiens en 6e vont avoir une proposition pour leur profession de foi. Des rendez-vous leur sont donnés lors des messes de familles (petit-déjeuner ou matinale jeunes…). Certains se retrouvent en équipe dans différents mouvements ou rejoignent une aumônerie de collège, de lycée ou d’étudiants.

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Ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas nombreux dans nos églises qu’ils n’existent pas et que l’Église ne doit pas se soucier d’eux, de ce qu’ils vivent, de leur avenir. Un quart de l’humanité a aujourd’hui entre 16 et 29 ans. Comment les rejoindre ? Vaste défi pour notre Église !

C’est l’enjeu du synode des Évêques réunis à Rome depuis le 3 octobre dernier. Ce synode a pour thème : « Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel ».

Pour préparer ce synode, annoncé en octobre 2016, le pape François a été soucieux de se mettre à l’écoute des jeunes du monde entier. Tous les pays du monde ont envoyé une contribution à Rome pour bien saisir la diversité de cette jeunesse. Une réunion pré-synodale a eu lieu en mai 2018 à Rome. Elle a permis à 300 jeunes provenant des cinq continents de s’exprimer en direct et de dialoguer avec le pape.

Ce synode affirme la volonté de l’Église de « se mettre à l’écoute de la voix, de la sensibilité, de la foi et également des doutes et des critiques des jeunes – nous devons écouter les jeunes » (pape François). « Prendre soin des jeunes n’est pas une tâche facultative pour l’Église. C’est une part substantielle de sa vocation et de sa mission dans l’histoire. L’Église est invitée à accompagner tous les jeunes, sans exception, vers la joie de l’amour.

La première semaine de ce synode a été un travail d’écoute et d’accueil. Que vivent les jeunes, dans leur grande diversité, à l’échelle du monde ? Quelles sont leurs difficultés, leurs souffrances, leurs espérances, leurs attentes ?

Arrive maintenant le temps du discernement : comment ils interpellent l’Église ? Comment ils la bousculent ?  Quelles ressources l’Église peut-elle leur offrir pour  permettre un « développement intégral de leur personne » et faire d’eux « les sujets et protagonistes de leur vie ».

Il s’agit d’aider chaque jeune à discerner « sa vocation », au sens large du terme. Chaque jeune a une vocation à exprimer et à vivre dans différents domaines : la famille, les études, la profession, la politique. Il faut l’aider à la déployer en mettant en œuvre ses talents naturels, ses compétences acquises, en s’appuyant sur les succès et les échecs de son histoire personnelle.

Mesurons les enjeux de ce synode sur « Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel ». Mesurons les « conversions » que notre Église va être amenée à faire. « C’est une invitation à chercher de nouveaux chemins et à les parcourir avec audace et confiance, en gardant le regard fixé sur Jésus et en s’ouvrant à l’Esprit-Saint pour rajeunir le visage même de l’Église » (Vatican II).

Portons dans notre prière les Pères du Synode. Qu’ils s’ouvrent à l’appel de l’Esprit qui fait toutes choses nouvelles, notamment en accueillant la vie des jeunes.

Portons dans notre prière les jeunes du monde entier, ceux que nous côtoyons chaque jour et qui, parfois, nous bousculent et nous déroutent. Portons dans notre prière ceux et celles qui aujourd’hui ont mission d’accompagner les jeunes et de les éduquer sur la route de leur vie et dans leur chemin de foi.                                                                 

Et soyons près de nos jeunes, enfants et petits-enfants, des témoins de « La Joie de l’Évangile ».

René PENNETIER

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