ÉDITO -- Dieu vient comme un ami.

Il y a plusieurs calendriers. Celui de l’Église commence quelques semaines avant Noël. Et chaque année, du début de l’Avent au dimanche du « Christ-Roi », un même itinéraire nous est proposé, dont le guide n’est autre que le Christ lui-même. Ce chemin, voulu pour l’approfondissement de notre foi, nous le ferons cette année à la lumière de l’Évangile selon saint Luc. Peut-être en profiterons-nous pour ouvrir personnellement ce livre où se révèlent si bien, dans les paroles et les actes de Jésus, la tendresse et la miséricorde de Dieu.

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Nous voilà donc au seuil d’une nouvelle année chrétienne. Elle commence par le temps l’Avent, avec un « » comme dans « venue ». En effet, c’est notre foi que Dieu vienne, qu’il vienne à la rencontre des hommes, qu’il vienne comme un ami. Nous croyons qu’il est venu ainsi, à un moment de notre histoire, en la personne de Jésus. Nous croyons qu’il viendra, à la fin de toutes choses, c’est notre espérance. Mais nous croyons aussi qu’il vient - c’est sa promesse - « tous les jours, jusqu’à la fin des temps ».

Ce sont les signes de cette venue, aujourd’hui, que l’Avent nous invite à guetter, les signes discrets de la présence du Christ ressuscité. Nous savons que son Esprit accompagne toute parole de fraternité et de paix, tout geste de justice et de miséricorde, si petits soient-ils. Nous savons qu’Il a le visage du pauvre que nous croisons. Nous savons qu’Il est là quand nous ouvrons les Écritures ou quand nous partageons le pain de communion. Nous savons qu’Il vient dans le cœur à cœur de la prière.

Alors, tout au long de ce nouvel Avent, guettons les signes de sa venue et de sa présence. Et accueillons-le. En ces temps de choix difficiles pour notre humanité, Il nous aidera à avoir, comme horizon, moins la croissance de nos capacités économiques, mais plutôt un accroissement de partage, de fraternité, de souci du monde qui nous héberge. L’amitié de Dieu est contagieuse. Elle nous aidera à aller nous-mêmes en amis, en frères et sœurs, à la rencontre des autres. Nous pourrons être un peu plus des signes, des « gilets jaunes » d’espérance et de joie.

Oui, que Noël, quand Il viendra, ne soit pas seulement la fête d’un anniversaire, le souvenir d’un passé heureux, comme le chantait avec raison un vieux cantique, que ce soit

« Noël sur la terre chaque jour, car Noël, ô mon frère, c’est l’amour ».

 

                                                                                                                      Bernard HERVOUET

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