Édito - « TOUT LE MONDE TE CHERCHE »

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C’est le thème de réflexion proposé pour le dimanche de la santé que nos deux paroisses vont vivre le 14 février prochain.

En cette période de pandémie que nous traversons, nous prenons conscience que la santé, c’est l’affaire de tous. Pas seulement des personnes âgées, dépendantes, en fin de vie. Pas seulement des malades ou des personnes hospitalisées. Que nous soyons enfants, jeunes, adultes, aînés, malades ou en pleine forme, nous mesurons tous, en ce temps de pandémie, notre fragilité, notre vulnérabilité. Nous découvrons que nous dépendons les uns des autres et qu’il nous faut prendre soin les uns des autres.

« Tout le monde Te cherche » évoque le passage de Jésus sur les chemins de Galilée où il s’est fait proche et a guéri les plus fragiles. En ces temps difficiles, nous pouvons être amenés à nous interroger.  Où est Dieu lorsque la vie nous malmène ? Nous met-il à l’épreuve ? Où est Dieu dans cette pandémie ? Enverrait-il une punition à ce monde qui se pense sans Lui ? Et puis qu’est-ce qui peut dire Sa présence à ce monde meurtri ? Qu’est-ce qui, lorsque la souffrance ou la maladie nous atteignent, nous fait nous relever, nous remettre debout ?

« Tout le monde Te cherche » laisse entendre que le passage du Christ sur les chemins de Galilée ne laisse personne indifférent. Saisi de compassion, il guérit, il relève, il remet debout. La pastorale de la santé, dans chaque diocèse, dans chaque paroisse, veut être signe aujourd’hui de la compassion de Dieu pour toute personne. Elle essaie de rejoindre et de rencontrer des hommes et des femmes qui souffrent et sont en quête de délivrance, de protections, de guérisons.

Les expériences de la fragilité, de la vulnérabilité, de la maladie, de la perte d’autonomie, de la contingence et de la brièveté de la vie ébranlent notre existence jusqu’en ses fondements. Et la souffrance se prolonge encore dans la solitude et dans la conscience que, malgré la compassion d’autrui, cette souffrance m’appartient en propre et qu’il me revient d’en chercher le sens, de lui donner une orientation, un horizon.

La rencontre avec Jésus donne la possibilité d’une affirmation de la confiance et de l’abandon total en Dieu, de l’attente d’un sens à venir de Dieu et en Dieu. La parole ultime du Crucifié n’est pas le cri de désespoir d’un abandonné de Dieu, mais c’est le renouvellement d’une confiance en Dieu par le total abandon à Lui : « Père, je remets mon esprit entre tes mains ». Le chemin de Croix qui culmine dans la résurrection, manifeste que la fragilité et la faiblesse humaines peuvent être pénétrées de la puissance de Dieu.

En ce temps de pandémie, en ce dimanche de la santé, portons dans notre prière notre humanité fragile et malade ; nos frères et sœurs malades, handicapés, dépendants, en fin de vie ; les médecins, les chercheurs,  le personnel soignant, les accompagnants ; les membres des aumôneries hospitalières, du service évangélique des malades. Qu’ils soient par leur présence, leur attention, leur service, signe de la compassion du Christ : « Tout le monde te cherche, Seigneur ».

René PENNETIER

 

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