Édito - DANS LE SOUFFLE DE L'ESPRIT

            Dimanche prochain, 14 mars, huit collégiens (Emma, Paul, Eloïse, Gildas, Enzo, Émeline, Nicolas, Grâce) et deux adultes (Catherine et Étienne) de nos deux paroisses vont être confirmés par le Père François RENAUD, vicaire général. On ne peut pas dire que le chemin vers ce sacrement de la confirmation ait été pour eux un long fleuve tranquille.

          Étienne et Catherine devaient être confirmés à la Pentecôte 2020, puis le 15 novembre dernier, mais chaque fois cette éventualité a été reportée à cause du confinement. Les collégiens ont vu leur chemin perturbé, lui aussi, à cause de la pandémie. Ils ont été ainsi privés d’un pèlerinage à Lourdes, en avril 2020, auquel ils s’étaient préparés.

            Comme le dit l’apôtre Saint Jean : « L’Esprit souffle où il veut, et tu entends sa voix, mais tu ne sais pas d’où il vient, ni où il va ». (Jean 3, 18) Ainsi tout arrive à qui sait attendre et sait se rendre disponible pour accueillir Celui qui ne cesse de nous surprendre et nous rejoint par des chemins souvent inattendus.

        Chaque confirmation est un moment de joie : joie pour les confirmés, joie pour leurs proches, leurs parrains et marraines, joie pour la communauté chrétienne rassemblée.        

         Au cœur de ce sacrement, chaque confirmand professe la foi de son baptême, cette foi reçue, développée, approfondie en Église.                                                                        

Au cœur de ce sacrement, l’évêque (ou son délégué) et les prêtres présents imposent les mains sur les confirmands : geste traditionnel de l’Église pour signifier le don de l’Esprit et l’envoi en mission.

Au cœur de ce sacrement, chaque confirmand reçoit l’onction d’huile : « Sois marqué de l’Esprit-saint, le don de Dieu ». 

           Pour beaucoup, le Saint-Esprit est souvent « le grand méconnu », sinon « le grand inconnu ». Il est pourtant le souffle vital qui anime nos vies. Il est le feu qui embrase nos cœurs d’amour. Il est le vent qui pousse à aller de l’avant et nous envoie au large. Il est la colombe, symbole de la paix et de la fraternité.

          Ce grand méconnu, Saint Paul nous dit qu’on le reconnait à ses fruits ! « Voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maitrise de soi » (Galates 5, 24). Nous qui avons été confirmés où en sommes-nous ? Quels fruits produisons-nous ? Parmi ces fruits, quel est celui que nous pourrions demander pour que nous « marchions sous la conduite de l’Esprit » ?

« Esprit de vérité, brise du Seigneur ; Esprit de liberté, passe dans nos cœurs ! »

René PENNETIER