Édito - Année Saint Joseph… Année de la famille…

Dans les conditions difficiles que l’épidémie nous impose, nous avons été heureux de pouvoir tout de même célébrer la Pâque. Ce n’est pas pour nous « la fête du chocolat »comme je l’ai entendu, mais l’annonce toujours nouvelle de la résurrection de Jésus. Que le ressuscité soit notre espérance au coeur des tempêtes que nous traversons. Et qu’il nous garde ouvert sur l’avenir, soucieux de l’ensemencer dès aujourd’hui avec la graine de l’Évangile.

Ce souci-là, nous le savons bien, emplit le coeur de notre pape. Le message qu’il a adressé au monde le jour de Pâques en témoignait assez vigoureusement. Pour le pape François, l’Évangile du ressuscité demeure, en toute circonstance, une source inépuisable d’interpellation et de renouvellement. C’est à cette source qu’il a invité les chrétiens à puiser dans deux invitations récentes, passées un peu inaperçues.

Tout d’abord il nous a proposé de dédier l’année 2021 à Saint Joseph. L’idée lui en est venue, a-t-il écrit, « au cours de ces mois de pandémie durant lesquels nous pouvons expérimenter, en pleine crise qui nous frappe, que nos vies sont tissées et soutenues par des personnes ordinaires, souvent oubliées, qui ne font pas la une des journaux et des revues ni n’apparaissent dans les grands défilés […] Nous pouvons tous trouver en Saint Joseph l’homme qui passe inaperçu, l’homme de la présence quotidienne, discrète et cachée, un intercesseur, un soutien et un guide dans les moments de difficultés…. » Le pape invite donc à méditer un exemple, qu’on ne perçoit il est vrai qu’en filigrane dans les évangiles, mais qui, dans son humilité, peut éclairer et nourrir tous ceux qui, selon son expression, oeuvrent « en seconde ligne ».

Plus récemment - en la fête de Saint Joseph, car ce n’est pas sans lien - le pape a inauguré une année de la famille. Son désir, là encore, est de soutenir les familles - dont il sait combien elles sont mises à l’épreuve par les changements profonds de nos sociétés - en leur offrant les ressources de l’Évangile. A cet effet, le pape invite les communautés chrétiennes à revenir à la réflexion, menée il y a quelques années par le Synode sur la famille. Il dit son souhait qu’elles continuent de s’approprier l’exhortation post-synodale  « La joie de l’amour » (Amoris laetitia). Les familles y trouveront pour leur vie de précieuses ressources tirées de l’Évangile. Et ceux qui, dans nos paroisses, accueillent et accompagnent des familles seront aidés à bien les servir, particulièrement les plus fragiles.« L’Église, écrit le pape François, doit surtout avoir à coeur de les comprendre, de les consoler, de les intégrer, en évitant de leur imposer une série de normes… avec pour effet qu’elles se sentent jugées et abandonnées précisément par cette Mère qui est appelée à les entourer de la miséricorde de Dieu » (Amoris laetita § 49).

Pour le moment, il est difficile de mener ensemble ce travail de réflexion. En attendant des jours meilleurs, chacun peut chercher à se procurer le texte du pape François, ou des extraits faciles à récupérer sur internet. On y trouvera aussi un guide de lecture proposé par le service diocésain de la Pastorale Familiale :https://diocese44.fr/wp-content/uploads/2021/04/PF_Carnet-de-familles_1.pdf

Que la lumière du ressuscité nous éclaire et nous guide, en ce domaine comme en tous les autres.

                                                                                                                                                                                 Bernard Hervouet