Édito - ANNÉE SAINT JOSEPH

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Le 1er mai, fête du travail et des travailleurs, a une longue histoire. Le point de départ remonte au 1er mai 1886, à Chicago, autour d’une triple revendication : 8 h de travail, 8 h de sommeil, 8 h de loisirs. Ce 1er mai a vite pris une dimension internationale et est fêté dans la plupart des pays.

Le 1er mai, c’est aussi la fête du muguet ; et pour les nantais que nous sommes, nous mesurons l’impact de cette fête pour un certain nombre de maraîchers et pour l’emploi saisonnier.

Pour l’Église, le 1er mai, c’est la fête de Saint Joseph travailleur, lui qui a été proclamé, en 1955, par le pape Pie XII, patron de tous les travailleurs.

Comme l’évoquait le P. Bernard HERVOUET, dans le dernier édito, le pape François a voulu faire de cette année 2021, l’année Saint Joseph. Dans une lettre apostolique « Avec un cœur de Père » (Patris corde), le pape nous invite à nous nourrir de cette figure extraordinaire qu’est Saint Joseph, « l’homme qui passe inaperçu », figure de tous ceux qui apparemment sont cachés ou en « deuxième ligne », mais jouent pourtant un rôle inégalé dans l’histoire du salut… ceux qu’on appelle les « petites mains » et qui sont pourtant indispensables à la vie de nos sociétés.

Dans sa lettre, très courte et très abordable, le pape campe Saint Joseph d’une belle image de père. Il évoque cette paternité en sept points. Joseph est un père aimé qui fait un don total de soi, de sa vie, de son travail pour servir Jésus et sa mission. Père dans la tendresse, il a montré à Jésus la tendresse de Dieu qui nous rejoint dans nos faiblesses et fragilités. Père dans l’obéissance, il est un modèle de discernement de la volonté de Dieu. Père dans l’accueil, il nous invite à accueillir notre propre histoire et à accueillir les autres. Joseph est un père au courage créatif devant les difficultés et l’inattendu. Joseph, qui a été un père travailleur, nous redit l’importance et le sens du travail. Enfin, Joseph est un père dans l’ombre, pour Jésus « ombre sur la terre » de l’unique Père céleste.

En ces temps, n’avons-nous pas besoin d’une telle figure. Joseph peut inspirer tous les pères de famille, car il est le père par excellence. Le pape note que « dans la société de notre temps, les enfants semblent souvent être orphelins de père ». Le monde a besoin de pères, il refuse les chefs ; il refuse ceux qui confondent autorité avec autoritarisme, service avec servilité, charité avec assistanat. Le pape ajoute que la paternité ouvre toujours tout grand des espaces à l’inédit. Chaque enfant porte en soi un mystère, un inédit qui ne peut être révélé qu’avec l’aide d’un père qui respecte sa liberté… pour l’aider à être autonome, à marcher seul sur les sentiers de la vie.

Joseph peut inspirer aussi tous ceux et celles qui ont une tâche d’éducation et nous éclairer sur ce qu’est la juste relation éducative. « Ne pas retenir l’enfant, ne pas l’emprisonner, ne pas le posséder, mais le rendre capable de choix, de liberté, de départs ». Une telle attitude est le « contraire de la possession… La vocation de père est don de soi ».

Voilà une Lettre capable de nourrir notre vocation de père, mais aussi de mère… Une Lettre à accueillir, à méditer, à partager en couple. Une Lettre à offrir pour la fête des pères !!!

« Joseph, montre-toi un père pour nous, conduis-nous sur le chemin de la vie. Obtiens-nous grâce, miséricorde et courage. »

                                                                                                                                                                                                               René PENNETIER

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