Édito - Ordinations diaconales dans notre diocèse.
Le 20 juin, à 15 h 30, dans l’église Sainte Thérèse de Nantes, trois diacres seront ordonnés en vue du ministère de prêtre, deux d’entre eux pour notre diocèse. C’est une bonne nouvelle, tant les candidats sont rares aujourd’hui. Dans son édito pour Église en Loire-Atlantique, Mgr PERCEROU se réjouit de ces ordinations, mais aussi de celles, à venir, de diacres permanents. Et il nous livre, sur le diaconat, quelques réflexions qu’il m’a semblé utile de partager ici.
Notre évêque rappelle d’abord le sens de tout ministère ordonné. Évêques, prêtres et diacres ne sont pas en dehors, et encore moins en surplomb du peuple des baptisés. Ils sont, écrit-il, au « sein de l’Église vivant du baptême, de la confirmation et de l’eucharistie ». Leur présence a pour fin de révéler « à l’Église son identité profonde en manifestant qu’elle se reçoit de Dieu ». Ils sont ordonnés pour faire signe du Christ « à la fois Pasteur et Serviteur qui prend soin de son peuple et le guide ».
Les diacres, écrit ensuite Mgr PERCEROU, signifient « plus spécifiquement le Christ Serviteur de ces petits qui sont ses frères. Ils aident l‘Église à être visage du Christ qui n’est pas venu pour être servi, mais pour servir… » On sent combien cette dimension de service au nom du Christ est importante pour notre évêque, et qu’il est bon à ses yeux que, chez les prêtres et les évêques, « l’ordination sacerdotale ou épiscopale n’efface pas la diaconale ! »
Cependant c’est aux diacres permanents qu’il revient d’assumer plus directement ce ministère. Et Mgr PERCEROU, qui les a rencontrés, évoque les quelques 70 diacres de notre diocèse. Il énumère les missions qui leur sont confiées, parfois sur l’ensemble du diocèse, et dans lesquelles s’exprime leur vocation : « pastorale du baptême, du mariage, des familles, catéchuménat des adultes, aumônerie des prisons, présence auprès des migrants, des jeunes en difficulté, etc… ». Dans leurs paroisses, précise-t-il, les diacres donnent « visage à des aspects essentiels de la mission : le service de la Parole, la préoccupation des plus démunis, le souci de ceux qui sont aux frontières de l’Église ». Notre évêque insiste enfin sur le fait que c’est aussi dans leur vie habituelle, leur famille, leur travail, leurs engagements personnels divers, « qu’ils sont un signe d’Église pour nos contemporains qu’ils côtoient en tous ces lieux ».
Notre évêque a été heureux de trouver, en arrivant dans son nouveau diocèse, une telle présence diaconale. Il nous invite à rendre grâce à Dieu qui a suscité de telles vocations. Et il termine son édito en nous rappelant que « si des diacres sont à l’œuvre dans notre Église diocésaine, c’est pour qu’elle soit toute entière diaconale ». Il nous appelle donc, nous tous, à prendre à la suite du Christ « le tablier du serviteur afin de manifester sa proximité aux côtés de tous ceux qui peinent et qui cherchent… »
Pour répondre au souhait de notre évêque, que les ordinations diaconales à venir nous rappellent donc le sens et l’importance du ministère diaconal. Qu’elles soient un motif de joie et d’action de grâce. Et qu’elles nous incitent à développer la dimension diaconale de notre propre vie baptismale.
Bernard HERVOUET