EDITO --L’Eglise, ça ne « tourne » pas… mais ça « vit » et ça « aime » !

« Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jn 13, 35). Cette parole du Christ traduit bien ce qui est fondamental pour la vie de l’Eglise. Elle n’a pas à se contenter de parler de l’Amour que Dieu porte à tout homme. Elle a à en vivre et à en témoigner. L’Eglise est une communauté fraternelle où l’amour du frère est capital pour rendre crédible l’amour de Dieu.

« Faire Eglise », c’est nous aimer les uns les autres, faire communion avec tout homme et avec tous les hommes.

2013 04 28 careme voisins C’est cette dynamique-là qui a porté nos rencontres « carême des voisins » !   S’inviter, partager, écouter, nous nourrir mutuellement de la foi de chacun… cela a été la grande richesse de ces rencontres fraternelles.

C’est cette dynamique-là qui est au cœur de « diaconia 2013 – servons la fraternité ». Que de richesses collectées dans les Livres des merveilles et des fragilités. Un livre diocésain reprend certains de ces récits collectés dans les livres des paroisses. En présentant ce livre, notre évêque, le Père JAMES écrit : « Etre frère, c’est possible. Ce livre en témoigne. C’est un livre aux récits encourageants et pleins d’espérance ».

L’Eglise, ça ne « tourne » pas, mais ça « vit » et ça « aime  » ! On en fait tous les jours l’expérience en catéchèse, dans l’accueil des familles en deuil, dans le Service évangélique des malades, dans la préparation des sacrements, dans l’investissement des uns et des autres pour servir la communauté paroissiale et2013 04 28 livre merveilles aussi nos frères et sœurs fragilisés.

La force de l’Eglise, elle est là, dans l’amour et le service du frère. Cette force,  c’est aussi sa fragilité, la fragilité de l’Amour. Elle repose sur la force de Dieu. Comme le dit le Cardinal André VINGT-TROIS : « Pour que la puissance de Dieu se manifeste en nous, il faut que nous éprouvions notre faiblesse. Celle-ci doit être apparente pour qu’il soit clair que ce n’est pas nous qui évangélisons, mais le Christ. »

Dans la foi et la joie de Pâques où « le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus » (Actes 5, 30), préparons-nous à vivre la Pentecôte et à accueillir l’Esprit Saint qui « fait toute chose nouvelle » dans le monde, dans l’Eglise, en chacun de nous. Que son souffle anime notre Eglise, non pas pour qu’elle « tourne » ou « fonctionne », mais pour qu’elle « vive » et qu’elle « aime ».

                                                                                                                                                   René Pennetier

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