EDITO -- Mettre un pied devant l'autre.

                            En panne de voiture ? Transports en grève ? En faisant partie d’un club ? Pour garder la santé ? Tout seul, ou à plusieurs ? Par plaisir ?

Beaucoup d’entre nous aiment marcher … pour différentes raisons …

*Prendre le temps de vivre … à un autre rythme, à 4 km à l’heure, alors que dans le courant des semaines, on prend la voiture, on veut être arrivé le plus vite possible, avant même d’être parti !

*Prendre le temps de ralentir, de se déplacer à une autre échelle, non plus penser après, mais vivre le présent … le goûter et vivre ce qui se présente au fur et à mesure…

*Marcher et sentir son corps, sa respiration régulière, l’oxygène qui circule, la chaleur qui irrigue tout … et au fur et à mesure la capacité à parcourir de la distance sans trop d’effort.

*Regarder la nature ou les rues, les maisons, découvrir les détails, les jolies portes, les jardins, les fleurs, la végétation, tous les petits changements auxquels nous ne prêtons pas attention si nous allons vite…

*Et prendre le temps de la rencontre, avec des inconnus, avec nos voisins qui jardinent ou qui reviennent de leurs courses, qui nous donnent des nouvelles, qui ont besoin d’une oreille attentive ou avec d’autres marcheurs heureux de partager leurs découvertes …

D’autres ont marché avant nous, sur ces chemins, dans ces lieux, dans ces montagnes ces dernières années, les siècles avant … vers Compostelle, autour du Mont Blanc, sur le chemin des douaniers, dans les rues de nos villes … en Palestine, il y a bien longtemps …

Dans nos paroisses, des adultes, des enfants ont fait cette expérience aussi cette année :

Pendant le week-end de préparation à la 1ère communion, les enfants de St Sébastien ont pris « la route d’Emmaüs » « On est allés à l’église (de la Bernerie) à pieds par un chemin. »….Dans notre paroisse, le 2 juin, plus de cent personnes, enfants, ados, parents, paroissiens ont marché sur le chemin de Compostelle (entre l’église St Jacques et Ste Famille). Ces temps de vie ensemble et autour d’un texte, permettent de se rencontrer, de prendre le temps entre chrétiens … Nous avons aussi vécu ce temps en communion avec Véronique qui va vraiment jusqu’à Compostelle et qui commence actuellement la partie espagnole.

Le lieu d’accueil de Béthel permet aussi des rencontres deux fois par semaine … mais certains d’entre eux, partent marcher tous les vendredis : « C’est toujours de l’inattendu… » « Ça crée d’autres liens entre nous »,

« On est contentes de sortir, d’être ensemble … » « On se voit maintenant différentes »

Cet été, pour ceux qui le peuvent, prenons le temps pour vivre ce rythme lent de la marche, pour nous émerveiller de la beauté de la nature, et pour rendre grâce pour les rencontres riches ou toutes simples sur le chemin de nos vies.

Annick BABARIT