ÉDITO -- LE NOTRE PÈRE CHANGE !

 

Le 3 décembre prochain, nous allons entrer dans le temps de l’Avent et s’ouvrira donc une nouvelle année liturgique. C’est cette date-là que les évêques de France ont choisie pour adopter la nouvelle formulation du Notre Père.

2017 11 26 editoÀ la place de « ne nous soumets pas à la tentation », nous dirons : « Ne nous laisse pas entrer en tentation ».

Pourquoi ce changement ? Le « Notre Père » vient de l’Évangile de Matthieu (Mt 6, 9-13). Il en existe une autre version, plus brève, dans l’Évangile de Luc (11, 2-4). C’est à partir de ces deux textes qu’a été composée la prière du « Notre Père » que nous connaissons aujourd’hui. Deux mille ans plus tard, en français ou en latin, en chinois ou en russe, dans toutes les langues du monde, des hommes et des femmes redisent ces mots prononcés par Jésus lui-même, dans sa langue.

Le texte original du « Notre Père » est en grec. La traduction que nous utilisons actuellement date de 1966. Elle a été écrite dans l’élan de la réforme liturgique du concile Vatican II.

La traduction actuelle de la sixième demande comporte une difficulté de compréhension.

En disant : « ne nous soumets pas à la tentation », nous pourrions entendre et comprendre que Dieu pourrait nous soumettre à la tentation, nous éprouver en nous sollicitant à faire le mal. Ce n’est pas cela la foi chrétienne. Saint Jacques, par exemple, le dit clairement :       « Dans l’épreuve de la tentation, que personne ne dise : ‘Ma tentation vient de Dieu’. Dieu, en effet, ne peut être tenté de faire le mal, et lui-même ne tente personne » (Jc 1, 13).

Mal comprise, cette formule avait besoin d’être modifiée. Mais ce n’était pas simple, car cette prière est la prière de tous les chrétiens (catholiques, protestants, orthodoxes…). Il a fallu échanger, discuter, débattre pour arriver à une nouvelle formulation qui fasse consensus.

 

Accueillons avec joie et humilité ce changement. Qu’il nous aide à ne pas tomber dans la routine de répéter des formules et des demandes, sans mesurer le sens profond des mots que nous prononçons.

Pour nous aider à vivre ce changement, le dimanche 3 décembre, un signet avec la formulation nouvelle sera remis à chacun, au cours des célébrations eucharistiques. Ensemble, dans l’Esprit filial et fraternel du Christ, nous dirons notre confiance à Dieu, notre Père. Ce Dieu qui nous a dit tout son Amour, en ce faisant l’un de nous, en Jésus que nous nous préparons à accueillir à Noël.

René PENNETIER

 

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