Accompagnement lors des funérailles
Du baptême jusqu’au décès, l’Eglise est présente aux personnes. Pour accompagner les familles qui perdent un parent, une équipe d’une trentaine de personnes (prêtres, diacres, laïcs formés) assure ce service chaque semaine. Moment précieux d’accueil, d’attention, de bienveillance, éclairé par l’Espérance de l’Evangile. Un beau service d’église qui ne demande qu’à s’étoffer !
Encore aujourd’hui, lorsqu’on m’interroge sur mes occupations de retraitée et que je parle de mon engagement au service de l’accompagnement des familles en deuil, on ouvre des yeux effarés, pleurant presque sur mon sort de me « marier » au chagrin et de faire un choix bizarre qui me place du côté de la mort plutôt que de la vie.
Je m’empresse toujours de leur répondre joyeusement, presque avec malice, sans jamais chercher à me justifier, que je vis cette mission comme une joie et un honneur.
Quel bonheur lorsque j’ai l’impression qu’on a touché un cœur en parlant de l’Espérance Chrétienne. Ce que je peux offrir à ces personnes éprouvées, c’est peu de choses par rapport à ce que je reçois de leur part. Je suis touchée, fascinée par la confiance qu’elles nous accordent lorsqu’elles ‘’lâchent’’ avec pudeur une partie de leur vécu.
Cette belle mission me permet d’approfondir la Parole et de lui donner tout son sens. En prime, elle m’aide à apprivoiser cette peur bleue que j’avais de la mort ! Plus que jamais, je sais que si je viens à partir aujourd’hui, demain ou après-demain, mes enfants ne seront jamais seuls car de Là-Haut un Père plus tendre que toutes les mamans du monde continuera à veiller sur eux.
Alors je ne dirai jamais assez merci à Frère Jean qui m’a sollicitée pour faire ce bout de chemin dans la paroisse. Je n’oublie pas Guy Fièvre, Marie-Antoinette et tous les autres qui m'ont encouragée en ce sens. C'est une grâce dont je mesure le sens et tous les bienfaits. Aline LÉPINE
Le point de départ de mon engagement ? J’ai été sollicité par Guy ; ce qui me motive c’est de pouvoir m’engager dans un service d’église. Peut-être aussi le fait d’avoir eu trois décès de proches en ce début d’année 2022 m’a-t-il incité à répondre à cet appel. Ainsi j’ai commencé la formation. Joseph Guitteny
J’aime bien accueillir les personnes, elles nous apportent beaucoup. Elles ont besoin de parler pendant les préparations et les personnes sont vraies. J’essaye de faire participer les familles pour l’évocation de la vie, la prière universelle. Lors de la célébration je suis très occupée quand il faut tout faire et je préfère de loin quand un organiste est présent pour soutenir le chant et l’assemblée. Marie-Annick Cailler
Quand Guy m’a suggéré d’intégrer l’équipe d’accompagnement des familles en deuil, j’ai eu un premier sentiment de fierté (on me juge capable d’une tâche si importante…) et en même temps de recul (être de tous les enterrements… Ah non merci !)
Et puis j’ai accepté, en demandant un essai sans engagement d’un an. C’était il y a 10 ans !
Depuis, épaulée par le Frère Jean Foucher et une solide formation, je suis devenue accompagnante, puis « conductrice », comme on dit.
Cela m’a tant apporté. Apprendre à écouter, découvrir des parcours de vie parfois dures et même exemplaires. Il y a aussi la satisfaction de voir des familles arrivées avec appréhension pour préparer la cérémonie et qui repartent souriantes en nous remerciant.
Je ne sais pas si c’est un bien, mais je ne garde pas en mémoire les « confidences » des familles. Cela m’évite toute indiscrétion ultérieure et involontaire.
Plus que la cérémonie elle-même, la préparation nous oblige à chercher, pour les transmettre, tous les messages d’espérance que nous donne la lecture des Écritures. Et cette espérance, au fil du temps, je m’en suis profondément imprégnée. Cela aide à traverser les deuils personnels et même à relativiser notre propre mort. Marie-Antoinette Beauperin