EDITO -- EN CHEMIN VERS PÂQUES … OUI, MAIS ENSEMBLE

2014-03-16 edito

 Le Carême est commencé. C’est décidé : cette année, je prends le temps de prier, d’aller moins vite à  faire les choses, d’essayer d’aller à la messe en semaine… de participer au Carême des voisins qui est  proposé ! Si on m’invite ?

 Ce temps qui est avant Pâques, cette route jalonnée de textes importants comme la Transfiguration, cet avant-goût de la résurrection, la Samaritaine qui entrevoit un avenir sans la peine de venir puiser  de l’eau car Il est la Vie, la guérison de l’Aveugle-né qui nous invite à regarder nos propres  infirmités et à faire confiance… c’est un chemin à emprunter ensemble.

On ne part pas seul pour une grande randonnée, on ne vit pas seul en Eglise, on habite dans un quartier,  avec des voisins, qui sont chrétiens mais pas forcément pratiquants, d’autres qui se posent des questions, des collègues de travail avec lesquels on partage des heures de nos vies… On fait partie d’une famille, plus ou moins proche… et si ce temps de Carême était l’occasion de retisser des liens, de se rencontrer, de prendre le temps de visiter des personnes isolées, de se dire des choses plus personnelles, de prier les uns pour les autres.

 

Le carême des voisins va dans ce sens, vivre davantage ensemble. La rencontre est toujours une aventure, on ne sait pas ce qui va se dire, comment les liens vont se créer, ce que l’Esprit va inspirer dans cette rencontre.

Dans ce sens, l’autre dimanche, au temps-fort caté, où les parents et leurs enfants ont pique-niqué, il y a eu de ces rencontres pas banales. Des parents étaient invités à partager comment ils étaient engagés dans leur travail et le sens qu’ils y mettaient…

L’un est pompier et disait combien être au service des autres fait partie de lui et son métier et sa foi sont liés. Il arrive dans la vie des gens à un moment grave, à l’improviste, il a un grand respect de l’intimité des personnes qui sont si démunies dans ces cas-là… L’autre est prof et dit combien contribuer à faire grandir les jeunes et prendre soin des futurs adultes est important, l’autre encore accueille à son domicile des personnes en grande précarité, pour quelques semaines, le temps de leur trouver un logement « parce qu’il n’y pas de différences entre les hommes, même si certains sont étiquetés « roms » » « Ecouter l’Evangile c’est bien mais il faut le vivre ! ».

Aller au-delà de se dire bonjour, à la messe ou sur le trottoir de notre rue… mettre un bulletin dans la boîte aux lettres mais sans jamais se rencontrer vraiment… Nous vivons sûrement des richesses dans le quotidien, ou des souffrances lourdes mais si nous ne les partageons pas, elles ne prennent pas toute leur valeur et nous restons à distance les uns des autres.


Osons la rencontre, osons même organiser nous-mêmes un temps avec nos voisins de quartier autour d’un café ou d’un jus de fruits, mélangeons les générations

C’est ensemble que nous allons vers Pâques, vers la résurrection du Dieu toujours VIVANT aujourd’hui.
                                                                                                                                                              Annick BABARIT

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