ÉDITO -- Le SYNODE sur la FAMILLE : une ESPÉRANCE et une LUMIERE NOUVELLES ?
La deuxième session du Synode sur la Famille s’est ouverte dimanche dernier, 4 octobre, à Rome. Elle se clôturera le 25 octobre prochain. Nous mesurons les enjeux de ce temps de réflexion et de discernement en Église, dans le contexte d’aujourd’hui. Nous souhaitons tous une Église qui soit plus proche et plus attentive aux réalités familiales contemporaines, dans toute leur diversité. Plus qu’une affaire de doctrine et de disciplines, nous attendons d’elle, une parole qui soit source d’espérance pour tous et invitation à une croissance humaine et spirituelle de toutes les familles.
Notre évêque, le Père Jean-Paul JAMES, a été élu par ses pairs pour participer aux travaux de ce synode. Voici le message qu’il a adressé à notre diocèse, avant de partir. René PENNETIER
« Celui qui a des oreilles, qu’il entende »
« Partant à Rome, dans quelques jours, je veux dire à tous ceux qui, à Nantes, m’ont adressé un courrier exprimant leur situation, leurs pensées personnelles ou le résultat d’un travail de groupe : message reçu ! Message avec des lignes dominantes, bien sûr, porteur de la vie, des joies, des épreuves, des attentes de nos familles. Message aux logiques, aux accentuations parfois différentes. Mais message entendu : ce que les uns et les autres ont écrit, voilà ce que vit et souhaite le Peuple de Dieu. Alors, n’est-ce pas assez clair pour que le Synode entérine ?
Oui, tout cela est important. Nécessaire même, mais pas suffisant. En effet le Peuple de Dieu est plus large que la réalité de notre diocèse ou de notre pays. Il se réfère aussi à la grande expérience de réflexion, de prière, de témoignages vécus au fil des siècles. Il est riche d’une Tradition vivante. Sous l’autorité de l’évêque de Rome, la mission du Synode va être un travail de discernement. « Celui qui a des oreilles, qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Églises » (Ap 2, 7).
Pour discerner, l’assemblée synodale doit entendre les attentes, les questions de nos familles d’aujourd’hui, et voir comment elles interrogent la pratique de l’Église. Mais inversement, l’Évangile, la réflexion de l’Église interrogent nos pratiques et nos vies familiales. Le synode des évêques a donc tout un effort d’intelligence, de discernement à vivre dans la foi, l’espérance et la charité. Pour cela, il compte sur la prière de l’Église toute entière : « Si le Seigneur ne bâtit la maison, les bâtisseurs travaillent en vain » (Ps 126).
Au terme des propositions seront adressées au Pape. Celui-ci, dans sa liberté, en recueillera sans doute quelques- unes pour adresser une lettre à l’Église. D’ores et déjà, nous nous préparons à recevoir et à nous mettre à l’écoute des orientations que nous donnera le Saint-Père, quelles qu’elles soient par rapport à nos propres opinions.
J’invite le diocèse à prier pour ce Synode… Pendant le Synode, le 18 octobre, nous célèbrerons la canonisation de Louis et Zélie Martin, premier couple, dans l’histoire à être canonisé. C’est à leur intercession que je confie nos travaux. »
Mgr Jean-Paul JAMES, évêque de Nantes