ÉDITO -- Tressaillez de joie ! Car vos noms sont inscrits pour toujours dans les cieux !
Tressaillez de joie ! Car vos noms sont inscrits dans le cœur de Dieu !
Voilà la joie de l’Église et des croyants en cette Fête de la Toussaint ; une joie qu’il ne faut pas avoir peur de chanter et de partager.
Cette joie, elle nous vient de loin, elle est écrite dans la bible :
« Voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu et nous le sommes. » (1ère lettre de St Jean 3,1)
Auprès du Père, « une foule de toutes nations et de toutes langues », la foule de vivants qui proclament sa gloire, cette gloire qui nous sauve ! Dieu a tout créé en son Fils, tout sauvé par son Fils en qui chacun devient son enfant. Nous voyons Jésus gravir la montagne et, en proclamant les béatitudes, nous apprendre ce qu’il nous appelle à être : déjà des vivants !
Écoutons-le réaffirmer solennellement la proximité du Royaume et l’urgence de la conversion qui en ouvre les portes. Une conversion à la confiance : comme lui, nous sommes faits pour vivre dans la joie de Dieu !
En chaque Eucharistie s’accomplit déjà notre passage vers cette joie qu’il possède en plénitude et qu’il veut que nous partagions.
Chacun de nous se prépare à vivre cette fête de la Toussaint à sa façon : la perte d’êtres chers, plus ou moins récemment, peut nous empêcher de vivre ce moment du souvenir avec autant de joie que la liturgie va nous inviter à le faire. Et pourtant, comme un enfant, devant la souffrance, se réfugie dans les bras de ses parents, nous aussi, nous sommes invités à nous jeter dans les bras de notre Père du ciel. Avant d’avoir un cœur empli d’espérance, il y a besoin quelquefois d’un temps plus ou moins long pour verser ses larmes, la tête appuyée sur l’épaule de celle, de celui, de ceux qui représentent pour nous un avenir toujours à construire, une vie emplie de projets et d’espérance…
Pour chacune et chacun d’entre vous, que cette fête de la Toussaint renouvelle votre espérance et nourrisse votre foi dans l’amour de notre Père.
Paul NOGUE